Cambodge
- lesjoye
- 14 oct. 2015
- 8 min de lecture

Phnom Pehn 21 septembre:
Phnom Pehn, vue du ciel on dirait un grand village aux toits colorés et aux bâtiments de taille réduits. Elle nous plaît au premier coup d’oeil.
D’abord le passage en douane pour l’obtention du visa, qui se paie en dollars qu’on retire au bancomat. 30 dollars par adulte, les enfants gratuits, mais « 5 dollars chacun quand même » nous dit le douanier en se gardant 10 dollars! c’est la norme ici on nous dira plus tard.
Notre hôtel est géré par un jeune Français qui nous conseille et nous explique un peu le quotidien des Cambodgiens : les salaires sont bas, la moyenne étant de 120.- frs par mois. Les policiers et enseignants sont les moins bien lotis avec 70.- frs , d’où la corruption de mise. L’école n’est donc pas obligatoire. Les enfants y vont si leurs parents ont de quoi payer l’instituteur. Rien n’est fourni. Les matières enseignées se résument à du khmer, des maths et un peu d’anglais. Malgré tout, on sent que les jeunes ont soif d’apprendre pour s’en sortir.
Phnom Pehn nous a d’emblée séduits ; ses bâtiments sont de taille modeste, colorés et en relatif bon état. Bien que la circulation soit dense aux heures de pointe, les déplacements en tuk-tuk sont aisés et peu onéreux (2 dollars la course). Phnom Pehn, c’est un peu la France. On savoure de bons plats et on peut déguster notre première bouteille de vin!
Après un skype avec la classe d’Oriane, nous décidons d’aller nous promener au bord du Mékong. On fait 200m... et retour après une heure à attendre la fin d’une pluie diluvienne ! Le lendemain on retente le coup et cette fois on visite un peu la ville. Il fait très chaud. Nous passons par S-21, ancien collège converti en prison politique durant le règne de Pol Pot. Impressionnant et émouvant, les mots manquent devant tant de cruauté.
En fin de journée on refait un Skype avec l’école, la classe d’Enzo cette fois. Les enfants sont heureux d’avoir pu revoir leurs copains.




Battambang 24 septembre:
On visite les alentours de la ville en tuk-tuk. D’abord la ferme aux crocodiles, qui nous ont effrayés par la rapidité de leur attaque lorsque le guide les touchait avec une perche. Ensuite, the Killing Cave, qui comme son nom l’indique était une grotte où les khmers rouges procédaient à des exécutions. Située sur une colline, la grotte avoisine un temple bouddhiste où officient des moines. Un sanctuaire avec des ossements de victimes et un grand bouddha couché se trouvent à côté du puits où étaient précipités les prisonniers du régime.
En redescendant, une autre grotte offre une surprise de taille. Tous les soirs à la tombée du jour, des dizaines de milliers de chauve-souris surgissent du flanc de la colline et s’éloignent tel un long serpent au-dessus de la plaine. On les entend crier et si on frappe dans les mains, l’onde de choc perturbe leur rang. Surréel. On les voit s’éloigner en plusieurs colonnes, elles rentreront au petit matin.



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Le soir, on va voir le Phare, spectacle de cirque donné par de jeunes artistes. Ce sont des enfants défavorisés qui sont insérés dans la société grâce au cirque. Une école a été créée et ils y apprennent le dessin, la musique, le théâtre, l’acrobatie... Spectacle grandiose et très professionnel, à voir absolument. On a adoré et beaucoup ri.

Siem Reap 26 septembre :
5h de bus nous est nécessaire pour atteindre notre nouvelle destination. Siem Reap est une ville très touristique, du à sa proximité des temples d’Angkor.
27 septembre:
Debout à 4h30 pour admirer les premières lueures du soleil sur le temple d’Angkor Wat. On ne s’y attarde pas afin de revenir lorsque la foule sera dissipée.
Puis direction le temple Prasat Kravan, ruine au bord de la route sans gand intérêt.
Banteay Kdei: 12è siècle, temple plat d’inspiration bouddhiste dans l’enceinte duquel on entre par une porte aux 4 visages. Plein de charme, on voit déjà les fameux arbres étrangleurs qui envahissent les ruines.
Ta Prohm: temple-montagne (avec des étages) érigé au 12è siècle. Est le décor du film Tomb Raider. On y voit Angelina Jolie devant des immenses ouvertures du temple, envahies par des racines géantes.





Angkor Thom: Cité royale construite de la fin 12è au début 13è en réponse à une attaque Cham. Le roi décida de construire une cité si grande et impressionnante que plus aucun envahisseur n’oserait s’y risquer. Effectivement, encore aujourdhui, elle reste incroyable par ses dimensions, ses statues imposantes et sa richesse architecturale.

La cité a la forme d’un carré, 3km de côté et des murs d’enceinte de 8m de haut entourés de douves. Elle devait être de toute splendeur au temps de son occupation avec ses couleurs et ses habitants. De cette cité, on visite essentiellement le palais royal qui est composé de plusieurs bâtiments et ruines.
La terrace du roi lépreux: 25m de côté et 6m de haut, elle est ornée de gravures hindouïstes.
Terrace des éléphants: 300m de long, 3-5m de hauteur. Son mur est gravé d’éléphants de taille réelle et sur le devant, là où se tenait le roi, des sculptures d’éléphants en hauts-reliefs très découpés resortent du mur.


Phimeanakas: bâtiment pyramidal religieux. Les enfants n’y ont pas accès tellement l’escalier qui y monte est raide. De son sommet, la vue sur le site y est spectaculaire.


Baphuon: temple-montagne dont l’un des côtés est composé d’un gigantesque bouddha couché. Constitué de milliers d’immenses blocs carrés, on dirait une image faite de pixels géants.

Bayon: temple érigé au centre géographique de la cité. Juste éblouissant de beauté. C’est un témoignage de l’apogée de l’art bouddhique. Il est composé de plus de 50 tours à visages. Chaque tour est sculptée de 4 visages géants au sourire énigmatique et orientés chacun vers l’un des points cardinaux.
D’abord bouddhiste, le temple est devenu lieu de culte hindouïste au 13è sicle. Des murs, sculptures et tours ont été rajoutés à ce moment-là, créant ainsi un véritable dédale dans lequel on déambule plein d’admiration. C’est LE lieu incroyable d’Angkor Thom. On serait à peine étonné de voir les visages s’animer tellement leurs traits sont fins et doux.
Il est midi et il fait extrêmement chaud. Les enfants n’en peuvent plus et nous aussi. On en restera là pour aujourd’hui.




28 septembre:
Pre Rup: temple-montagne du 10è siècle, hindouïste. Plan carré de 120m de côté, les bâtiments sont en grès et latrite. La vue de son sommet sur la forêt environnante est très belle.


Banteay Srei: temple plat hindou du 10è siècle, considéré comme le joyau de l’art khmer de par ses gravures finement ciselées. Il est entouré de 3 enceintes. Entièrement fait de grès rose, on l’appelle aussi « la citadelle des femmes ». Heureusement que la visite s’est faite tôt, une horde de touristes se déverse des nombreux cars qui arrivent lorsqu’on quitte le site.





Musée des démineurs: sur la route du retour. Très instructif et émouvant, à voir absolument.
Les 3 dollars d’entrée servent à la construction d’écoles dans la campagne environnante et à l’orphelinat situé derrière le musée. En 1997, le centre accueillait des enfants victimes des mines. En 2007, aucun enfant du centre n’est une victime des mines et ceci grâce au travail des démineurs.

Ta Som: petit temple bouddhiste de la fin du 12è siècle. On y accède par une porte aux 4 visages.
lI est connu pour sa porte envahie par un arbre étrangleur.

Preah Khan: temple bouddhiste du 12è siècle. Véritable labyrinthe de batiments effondrés , cours, portes en enfilade. En son coeur, se trouve un grand stupa verdi par la mousse. Il y a également des arbres étrangleurs qui ont envahi des ouvertures de leurs racines gigantesques.
13h00 on arrête. On est exténué et surtout, il fait très chaud! Pause méritée d’un jour.
30 septembre
Angkor Wat: début 12è, temple-montagne et temple-galerie. Symbole national du Cambodge, il figure sur le drapeau du pays. C’est le plus grand des temples d’Angkor et le seul à être resté un centre religieux bouddhiste. Classé au patrimoine mondial par l’UNESCO, certains le considèrent comme la 8è merveille du monde.
Comme le premier jour on y était passé tout droit, on y retourne. On mange notre déjeûner au bord des douves en regardant la lumière envahir le complexe. Enfin, on admire les fameux bas-reliefs des galeries, des scènes incroyables de richesse de détails, des batailles entre les dieux et les hommes. Le complexe est très grand avec des bibliothèques et un centre aux 3 tours, on y admire aussi des apsaras (nymphes célestes). Elles sont partout et d’une exquise finesse. Le site est énorme et magnifique, on le quitte heureux d’avoir vu ces merveilles




Phnom Bakheng: premier temple bâti à Angkor vers 900. Perché sur une colline, on s’y rend pour avoir une vue d’Angkor Vat. Du haut de ce temple-montagne, on admire la forêt qui entoure Angkor et haut-delà.

Ensuite, on reprend le tuk-tuk pour se rendre au sud de Siem Reap pour visiter les plus anciens temples d’Angkor, les Roluos, qui datent de la fin du 9è siècle. Ils se composent d’un ensemble de 3 temples, mais on en visitera que 2, le 3ème étant plus éloigné.
Preah Ko: bel ensemble de 6 tours surélevées gardées par des lions et face à des taureaux sacrés. Sur certaines faces, on voir encore des traces de stuc blanc.

Bakong: il a nécessité 10 ans de travaux pour reconstruire à nouveau ce temple complètement détruit.
Temple-montagne à 5 niveaux, les escaliers sont gardés par des lions et à chaque coin un éléphant se dresse et regarde vers l’extérieur. Un monastère avoisine le site et on peut entendre les prières des moines.
Fin à 12h00, on rentre se reposer à l’hôtel. Le bilan de ces 3 jours de visite est plus que positif. Angkor mérite d’être vue au moins une fois dans sa vie.


Kampong Cham 21 septembre:
Le soir de notre arrivée, on se rend au bord du Mékong dans un restaurant tenu par un Français, le Mekong Daze, qui nous fourni des informations sur les visites environnantes. Le lendemain on loue deux scooter pour faire cette escapade.
Le premier arrêt est un village flottant de pêcheurs. Ils vivent sur leur embarcation et lèvent régulièrement leur immense filet par un système de balancier. Ensuite, direction une usine de caoutchouc que l’on peut visiter. Très intéressant. On repart en longeant les rives du Mékong se balader de villages en villages. Superbe itinéraire sur les pistes de terre battue, les enfants nous lancent des «Hello» enthousiastes et rieurs. Les habitants travaillent le long des rives, à la pêche, à laver vaches et buffles dans l’eau des ruisseaux et les enfants sautent dans les ruisseaux. On longe les maisons sur pilotis et les mares de lotus.


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Kratie 23 septembre:
Le seul intérêt de Kratie est sa colonie de dauphins d’eau douce. Une aire de protection de l’espèce a été mise en place sur le Mékong, car il ne reste qu’une petite centaine d’individus, victimes de la pêche.
Nous nous rendons à l’embarcadère et prenons place dans une pirogue avec un pêcheur. Le prix de la visite sert à faire vivre les pêcheurs locaux et leur éviter ainsi de tuer les dauphins.
Départ vers les grands arbres immergés dont on ne voit que la cime dépassée de l’eau. Les dauphins pêchent aux alentours les poissons qui trouvent refuge dans les branchages. Le pêcheur amarre la pirogue à une branche. Discrets, on les voit sortir de l’eau par 2 et 3. Comme on est les seuls sur le site car il pleut des cordes, le moment est magique. On les entend souffler lorsqu’ils sortent de l’eau. Ils n’arrêtent pas d’aller et venir et on reste émerveillés du spectacle
Voilà, le Cambodge, c’est fini, bien que ça aurait mérité quelques jours de plus, surtout pour aller voir la forêt au nord-est et autour de Kompong Cham.


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