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Thaïlande


Chiang Rai 1 au 4 novembre :

On quitte le Laos en bus sur une route assez sinueuse et en construction, puis nous traversons la frontière par le pont de l'Amitié Lao-Thaïlandaise qui enjambe le Mékong. Encore 2 heures de route nous attendent pour rejoindre Chiang Rai notre première destination Thaïlandaise.

Nous nous sommes établis dans la guesthouse Na Rak O où l’on se sent comme à la maison. Les 2 soeurs en charge des lieux, Mam et Nok, sont adorables.

Le dimanche, il y a un grand marché du soir et on va y faire un tour. Des centaines d‘étales en tous genres et des personnages aussi de tous genres... « il faut aller danser » nous dit Mam. En effet au milieu du marché un groupe joue des airs de musique et le public tourne en rond en effectuant tous les mêmes mouvements en rythme. C’est une sorte de gymnastique en musique et les chorégraphies sont différentes pour chaque chanson. C’est génial, tous les âges tournent en rond.

Chiang Rai n’a rien de particulier sinon quelques beaux temples. De ce fait, on loue des scooters pour explorer les environs. Nous partons d’abord 10 km au sud pour le temple blanc. Il s’agit d’un complexe contemporain de plusieurs bâtiment crée par l’artiste thaï Chalermchai Kositpipat. Les bâtiments, tout de blanc vêtus, sont extrêmement décorés, scultés et ornés de miroirs. Certains temples sont en cours de construction, le financement est assurée par la vente des œuvres de l’artistes.

Puis on repart au nord pour visiter cette fois la Maison Noire crée par l’artiste Tawan Duchanee. Il s’agit d’un grand terrain boisé regroupant plusieurs bâtiments et œuvres artistiques à ciel ouvert. Les maisons réinterprêtent le style lanta tout en étant recouvert d’une épaisse peinture noir, le tout très ouvragées. Elles sont magnifiques, de taille et de forme différente. On ne peut pas y entrer, mais on voit qu’elles sont remplies d’oeuvres d’art.

On finit par des bains thermaux locaux où on est les seuls touristes. L’accès pour se tremper les pieds est accessible à tous et la petite piscine est payante. L’eau des pédiluves est très chaude, l’endroit est calme et ça fait du bien de se relaxer dans l’eau après la route et la pluie.

Mae Salong 5 au 8 novembre :

On décide de passer plusieurs jours dans les montagnes du Nord à Mae Salong. C’est reparti en scooter. La route est magnifique dès qu’on quitte l’axe principal. Ca monte tout en lacets et il fait plus frais. On arrive au village dans l’après-midi et on trouve vite une guesthouse, dont le propriétaire est des plus sympathiques. Il rigole quand il voit qu’on veut cadenasser nos scooters : ici, les habitants laissent encore les clés sur leurs véhicules.

Il fait frais le soir, on est à 1350m d’altitude et tout est très calme.

Le lendemain, marché local, les villageois des alentours y viennent vendre leur production et certains sont encore en habits traditionnels hakka. Veste et pantalons bleus foncés avec un liseret rouge.

Grâce à une carte de notre logeur, on visite les villages alentours. C’est une région spécialisée dans la culture du thé, dont le meilleur est le Oolong. On s’arrête dans une plantation où on va voir les cueilleuses de feuilles à l’oeuvre entre les lignes de théiers. Elles ont chacune une hotte dans le dos, qu’elles remplissent avec rapidité. Les cultures sont sur des pentes abruptes, comme des vignes, et le travail est donc uniquement manuel. Les feuilles sont ensuite sécher au soleil.

Nous rencontrons le propriétaire il nous invite à boire le thé. Il parle chinois et donc on échange quelques explications en anglais-thaï-chinois. C’est rigolo, surtout qu’il n’arrête pas de remplir nos petites tasses de thé dès qu’on en finit une!

Ensuite, départ au travers des villages environnants. Le paysage est superbe, beaucoup de végétation entre rizières et théiers. Les villages sont accrochés aux flancs de la montagnes et les habitants nous saluent gaiement. Les routes sont parfois terrifiantes tellement elles sont abruptes.

Le lendemain on repart à travers la montagne vers la villa et les jardins royaux. La villa est bâtie d’après le modèle du chalet suisse version grand luxe, car la mère de l’actuel roi de Thaïlande a habité de nombreuses années avec ses enfants à Pully. C’est elle qui a voulu bâtir cette maison dans le nord pour aider la population à sortir de la culture de l’opium. Afin de sensibiliser les gens aux problèmes de la drogue, un grand musée a été bâti dans le triangle d’or. C’est un bâtiment sublime qui traite le sujet de l’opium de sa culture à sa consommation au travers de l’histoire de l’Asie et de l’Europe. De nos jours, la culture de l’opium et son traffic sont punis de la peine capitale en Thaïlande!

Puis nous nous dirigeons vers la porte symbolique du triangle d’or. C’est le point de rencontre entre la Birmanie, la Thaïlande et le Laos, le tout étant séparé par le Mékong.

Le retour à Chiang Rai se fait d’abord à travers de petits villages puis sur des axes plus fréquentés.

Chiang Mai 9 au 14 novembre:

Ancienne capitale du royaume thaïe de Lanna, son coeur historique est entouré d’un mur et d’un fossé rempli d’eau afin de parer aux incursions birmanes.

C’est la 3ème plus grande ville de Thaïlande et la circulation y est dense, les routes étroites. Sinon les temples toujours aussi colorés, certain en teck ou d’autre en attente de fond pour leurs rénovations.

On loue des scooters un jour pour visiter un temple situé dans la montagne au-dessus de la ville. De jolis points de vue ponctuent la ballade et on est content de s’éloigner de l’agitation citadine.

On accède au temple par un long escalier dont les 2 côtés sont ornés d’un immense dragon aux écailles vertes et jaunes.

La cour du temple est spectaculaire, avec une tour dorée que les pélerins contournent en récitant des prières. Ils déposent ensuite une fleur de lotus sur un des autels. De petits temples entourent la cour et tout est doré.

Après 3 jours, on est tout content d’accueillir Delphine, la sœur d’Ingrid, qui nous accompagnera jusqu’à la fin du voyage en Thaïlande. Ca fait du bien de revoir quelqu’un de la famille, même si on fait régulièrement des skypes, c’est pas pareil.

On lui laisse 2 jours d’acclimatation entre visites de temples et marché du soir et ensuite on part à Pai.

Pai 15 au 16 novembre:

Petite ville à 600m d’altitude, elle est située dans le nord près de la frontière birmane.

La route qui nous y amène est tout en virages et c’est un peu éprouvant.

Visitée par de nombreux backpackers, Pai est parcheminée de nombreuses guesthouses et de bungalows plus ou moins rudimentaires. L’ambiance y est très décontractée et un grand marché nocturne anime tous les soirs 2 rues principales.

On se balade au bord de la rivière et on se trempe les pieds en regardant quelques touristes descendre le cours d’eau sur leur chambre à air.

On décide de louer des scooters, car c’est le meilleur moyen de visiter les alentours. On sillonne ainsi toute la journée les petites routes ; d’abord on va voir un immense bouddha blanc qui surplombe la ville, ensuite direction le canyon de la région. Les chemins sont extras, seulement nous et le paysage verdoyant. On arrive au pire moment au–dessus du canyon, il fait très chaud. On n’ose pas trop s’aventurer, car le sol sableux est glissant et les sentiers sont étroits. Parfois, il y a des à-pics vertigineux de chaque côté et bien sûr aucune corde ou barrière. Cependant, l’endroit est magnifique avec ses couleurs orangées et ses arbustes verts. On repart direction la cascade régionale. Plus que la cascade en elle-même qui n’a absolument rien de particulier, c’est la route pour y arriver qui est intéressante. On traverse de petits villages, on longe des rizières et des champs d’ananas.

Le lendemain on quitte Pai pour Sukhothaï en minivan et bus locaux.

Sukhothaï du 17 au 18 novembre :

Première capitale du Siam, fondée en 1238, Sukhothaï est classée au patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO depuis 1991. Nous visitons l’ancienne ville à bicyclette. Elles se compose de plusieurs sites archéologiques dont les vestiges sont protégés par des douves et des murs d’enceinte. Les ruines sont en latérite ou en brique. C’est très beau et la ballade à vélo est agréable dans ces grands parcs aux arbres magnifiques.

Le dernier site nous fait équarquiller les yeux de stupéfaction : devant nous un immense bouddha blanc nous regarde. On ne voit que sa tête qui apparaît dans l’orifice d’un mur. On entre dans le sanctuaire, le bouddha est assis entre 4 murs, dans un espace confiné comme un joyau dans sa boite. Il se nomme ‘’le bouddha qui n’a pas peur’’ .

Ce matin, on a appris les événements tragiques des attentas à Paris et c’est touchant d’être devant ce bouddha portant si bien ce nom qui résonne de liberté.

On part en bus le lendemain jusqu'à la gare la plus proche, Phitsanulok, pour prendre le train pour Ayutthaya. C’est toujours un plaisir de voyager en train, c’est calme et on profite des payasages. Il n’y a que 3 wagons, le derniers étant réservé aux moines. Des vendeurs ambulants vendent de la nourriture et des boissons au long du trajet.

Ayutthaya 19 au 21 novembre :

Fondée en 1350, elle devint la capitale du royaume d’Ayutthaya. Pillée en 1569 par l’armée birmane , elle fut complètement détruite 200 ans plus tard. Ses ruines constituent le centre historique, classé par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité en 1991.

La vieille ville est sur une île, donc entourée d’eau. Peu de ponts franchissent la rivière, donc c’est assez la cohue. De petits ferrys font la traversée pour les piétons ou vélos.

Le premier jour, on décide de louer des vélos direction les ruines au centre-ville. C’est très chouette de se balader ainsi. Les sites sont beaux et on voit la fameuse tête du bouddha qui est prises dans des racines au pied d’un arbre.

Deuxième jour, tournée de scooters. On part dans les allentours d’abord un grand monument sur lequel on peut monter pour regarder le paysage. Ensuite, un grand site magnifique qui regroupe de nombreux temples. L’ensemble est impressionnant et nous fait penser à Angkor. En se baladant, on voit des ruines disséminées de-ci, de-là dans les champs.

Puis on fait halte dans différents temples: ici un bouddha couché, là des dizaines de bouddhas assis sous un cloître, des stupas, puis un édifice dont les murs sont tapissés de petites niches qui renferment 84'000 bouddhas! L’un des temples nous fait halluciner; c’est une sorte de dysneyland avec des transformers exposés, des squelettes qui bougent, Dark Vador, des dinosaures.

Kanchanaburi 22 au 24 novembre:

C’est le lieu mythique du pont de la rivière Kwaï.

Durant la seconde guerre mondiale en 1942, les Japonais ont asservi et tués plus de 100’000 prisonniers de guerre pour construire une ligne de chemin de fer vers la Birmanie. Le but était de réaliser une ligne d’approvisionnement pour la conquête d’autres pays d’Asie.

On visite le cimetière de guerre de la ville où 6’982 stèles de soldats majoritairement britanniques, néerlandais et australiens s’alignent les unes à côté des autres. De touchantes épitaphes sont gravées sur chaque plaque. Entre chaque tombe, une fleur ou un arbuste coloré est planté, le tout dans un espace au gazon bien entretenu.

On part à vélo pour voir le pont ferroviaire de la rivière Kwaï, long de 300m. Le tout est en métal peint en noir et de nombreux refuges se trouvent sur les côtés puisque le train passe toutes les 30 minutes.

Le deuxième jour sera une pause fraîcheur à la cascade d’Erawan dans le parc national du même nom. On grimpera jusqu’à la 6ème cascade, la 7ème est trop loin et on a chaud. On nage avec délice dans l’eau turquoise. Il y a plein de poissons pas farouches du tout qui viennent nous picorer si on ne bouge pas. Ca chatouille un peu. On passe ainsi de cascades en cascades à nager au milieu des poissons dans des bassins naturels entourés par la forêt.

C’est très agréable, Enzo et Ronald font du toboggan sur un gros rocher et atterrissent dans l’eau. On profite bien de cette journée de détente.

Maintenant, notre programme historique est terminé et les plages nous tendent leurs bras de sable. En route vers le sud.

Hua Hin 25 au 26 novembre:

Station balnéaire huppée sur la côte est du Sud du pays. C’est une des 2 étapes vers Koh Tao.

La ville n’a aucun charme, sinon la plage de sable fin qui s’étend en ruban. Comme c’est la fête de la pleine lune; on achète des offrandes de fleurs qu’on fait partir dans la mer le soir. Il y a des bougies partout et une ambiance animée sur la plage.

Prachuab Khiri Khan 27 au 29 novembre:

Petite ville militaire, avec une grande jetée en béton contre laquelle viennent s’écraser de grosses vagues. Une armée de singes, qu’on va éviter, on aime pas trop ces bestioles, gardent la base de la colline sur laquelle trône un monastère.

La ville a gardé tout son charme, il y a beaucoup d’habitations typiques en bois de un étage.

Les habitants sont adorables et on se salue dans la rue, il n’y a pas de touriste de masse pourvu que ça ne change pas trop vite.

On part une journée à vélo visiter le litoral. Très chouette de pédaler le long de la mer, bateaux, temple en teck, grotte avec bouddha couché et chauve-souris inclues, martin-pêcheur... y’ a de quoi voir. Le lendemain, revélo, mais juste de quoi se diriger vers la plage locale qui est dans une base militaire! Faut s’inscrire à l’entrée et à la sortie. La route traverse la base, y compris la piste d’aviation.

La plage est très propre et magnifique, c’est une grande anse abritée par des pins où il y a beaucoup de Thaïs qui viennent pique-niquer et se baigner, tout habillés bien sûr.

On s’amuse dans les vagues, enfin surtout les enfants qui veulent plus en sortir.

Koh Tao 1er au 5 décembre:

Enfin, on en avait rêvé et on y est. Au programme, snorkkling, lecture et farniente. Y’a pleins de petits poissons autour des gros rochers immergés : poissons-clowns, poissons-trompettes, poissons-perroquets roses et turquoises, raies bleues et beiges, étoiles de mer bleues. Peu de corail, mais les poissons ne sont pas farouches, du coup on nage presque avec eux. Le seul point très négatif sont les innombrables déchêts qui s’échouent sur la plage!

Koh Lanta 6 au 12 décembre:

On se fait une journée marathon pour le transfert sur la côte ouest: bateau express, bus et minivan avec passage sur 2 ferrys... Mais ça y est, on est sur la si mythique île. La plage est magnifique, les bungalows se trouvent au milieu de la végétation et au large on aperçoit Kho Phi Phi.

Le lendemain, on va chez le médecin avec Oriane. Elle a une otite, ce qui est très courant en Asie, surtout si on va beaucoup dans l’eau. Quelques médicaments à prendre et un nettoyage régulier feront disparaître les douleurs.

On fait une sortie en bateau sur l’île de Koh Rok. 3 spots de snorrkling à faire autour de l’île. On voit beaucoup de poissons et surtout une grande murène javanaise qui sort de sa cachette et ondule entre les rochers.

Koh Rok fait partie d’un parc national, le site est protégé et magnifique. Le sable est aussi fin que de la farine et l’eau turquoise comme sur les cartes postales.

Ingrid profite pour faire une journée de plongée sur le site de Koh Kaa, où enfin elle a pu voir une grosse tortue marine.

Pour le retour à Bangkok on a pris l’option du train de nuit, c’est plus sécuritaire que le bus et plus confortable. N’ayant pas assez de place pour nous tous en seconde classe, il a été nécessaire de prendre la première classe! Nous avions deux cabines communicantes de deux lits chacunes, les enfants ont dormi sur une couchette. 15 heures de voyage seront nécessaires pour rallier la capitale, mais la nuit s’est bien passée.

Bangkok 12 au 18 décembre:

Le choc de se retrouver dans cette ville grouillante de monde où les gratte-ciel hyper modernes côtoient les temples aux couleurs vives. Partout du monde, les trottoirs encombrés par les vendeurs ambulants aux charrettes odorantes, des files de voitures prises dans les bouchons quasi permanent. La pollution omniprésente qui nous pique la gorge et voile le ciel d’un film gris.

A part ça, il y a de belles choses à voir ou tout du moins étonnantes dans cet endroit des extrêmes. On se lance à l’assaut d’un des plus grand marché d’Asie, celui de Chatuchak. C’est une enfilade de petites échoppes: textiles, nourritures, peintures, souvenirs, vaisselle... tout ce dont vous pouvez avoir besoin se trouve ici.

Le lendemain, le palais royal et son temple, le Wat Phra Kaew qui renferme le bouddha d’émeraude (il est en jade) paré de son manteau d’or. Ensuite, dans le temple d’à côté, l’immense bouddha couché caché derrière d’imposants piliers. Le palais royal est juste magnifique, mais il y a vraiment trop de monde pour vraiment apprécier toute cette beauté.

Ensuite, direction la rue Kao San: rue branchée de Bangkok depuis que des scènes du film « La Plage » avec Leonardo di Caprio, y ont été tournées. C’est le coin des backpackers et de l’arnaque. Tous les prix sont doublés et c’est de nouveau la foule.

Le jour suivant, shopping dans les Malls de la capitale. On retournera plusieurs fois à l’Emporium pour regarder les décos de Noël à l’extérieur, qui sont sublimes avec les lumières.

Delphine rentre en Suisse après nous avoir accompagnés durant 5 semaines, cela nous a fait du bien de voyager avec quelqu'un de la famille. Nous continuons notre périple vers la Birmanie.


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