Ile de Pâques ou Rapa Nui du 17 au 24 février:
Située en plein Pacifique à 3760km du Chili et 4100km de Tahiti, l’île de Pâques est l’une des terres les plus isolées du monde. Longue d’à peine 23km sur 12km de large, elle a la forme quasi parfaite d’un triangle. Née des profondeurs de l’océan par une brèche de l’écorce terrestre, elle est constituée de 3 volcans aujourd'hui éteints, le Poike, le Rano Kau et le Terevaka. Elle est également parcheminée de plus de 70 cônes secondaires.
Il n’y a qu’une seule « ville » Hanga Roa, 3800 habitants, située à l’ouest. L’île est très difficile d’accès de par ses côtes de lave au sud-est et ses falaises au nord. Elle est parfois victime de tsunamis dévastateurs. Cela a été le cas en 1960, un grand tsunami dévasta la côte est et déplaça des moaïs, statues gigantesques emblèmes de l’île, sur plusieurs mètres.
Ces monolithes en tuf sont majoritairement issus d’une seule carrière, Rano Raraku. Ils mesurent de 2,5m à 9m de hauteur et peuvent peser jusqu'à 90 tonnes! Ils étaient taillés sur place et ensuite transportés sur des autels à des fins religieuses.
Nous passons une semaine extraordinaire à sillonner l’île de long en large. Si la côte sud-est a été dévastée par le tsunami elle reste la plus sauvage, avec de grosses vagues qui frappent la roche de lave. Les sites avec les moaïs sont magnifiques, surtout les rescapés du tsunamis de Tongariki.
Ahu Akivi
Ahu Tongariki
Ahu Akapu
Carrière de Rano Raraku
L’île a de nombreuses grottes créées par le passage de la lave, on en visite deux. La première dans les terres a un jardin sauvage de bananiers qui cache son entrée. La deuxième a une entrée très étroite dans un noir total, après 20 mètres une lueur indique la percée dans la roche de 2 fenêtres naturelles qui dominent la mer du haut d’une falaise.
La côte nord-est a la plus belle plage de l’île, Anakena, et a également de beaux moaïs. Elle a aussi quelques sites où on peut voir des pétroglyphes, gravure sur des pierres, représentant poissons et bateaux.
La côte ouest est quant à elle, celle des falaises et n’est aussi que partiellement accessible en véhicule.
Oursin violet
Le volcan Rano Kau se trouve à la pointe sud-ouest de l’île, il contient un petit lac sur lequel flottent des tapis végétaux. L’ancien village cérémoniel d’Orongo se trouve sur son versant donnant sur l’océan. C’est en fait un groupe de maisons en pierre au toit plat végétalisé pourvues d’une entrée minuscule au ras du sol, elles servaient essentiellement aux cérémonies.
Nous faisons des excursions la journée et on prend l’habitude d’aller à la plage de la ville en fin d’après-midi. Il y a deux petites criques près du port, l’eau y est cristalline et de grosses vagues viennent s’y jeter, idéales pour faire du surf. On profite également de faire du snorkkling dans les petites criques, elles sont visitées chaque jour par un groupe de 5 tortues marines. Pas farouches du tout, elles nagent juste à côté des baigneurs et mangent leurs algues tranquillement.
On décide aussi de faire le plus haut sommet de l’île, soit l’ascencion du volcan Terevaka, 511 m. C’est en fait une collinette toute en herbe, facile d’accès par un chemin à travers les patûrages, la vue du sommet est très belle à 360 degrés.
Dimanche, on se rend à la messe et on n’a pas regretté cette cérémonie typique de l’île. Monsieur le curé est arrivé dans l’église avec une grande coiffe de plumes blanches sur la tête! Il était accueilli en musique par des musiciens de la chorale, guitares, tambour et accordéons. Les chants étaient en langue Rapa Nui et non en espagnol.
La semaine est passée très vite à ce rythme tout îlien: visite, baignade, dégustation des délicieux ananas de l’île... On repart pour Santiago du Chilie et ensuite le Panama, les pilotes nous saluent alors qu’on marche vers l’avion. Ils invitent les enfants à visiter le poste de pilotage. « Il y a des boutons partout, mais vraiment partout !!! » nous racontent-ils vraiment impressionnés.
