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Guatemala


Antigua du 23 au 26 mars 2016 :

Ville classée par l’Unesco au patrimoine mondiale de l’humanité, elle est quadrillée de ruelles pavées, aux maisons colorées. On se sent vraiment en Amérique centrale avec ses petites habitations, turquoises, jaunes, rouges, vertes... et toute les déclinaison des pastels. Dans les rues, on croise de nombreuses personnes aux habits traditionnels mayas. Elles sont petites et les femmes arborent jupes et blouses très colorées aux nombreux motifs.

Nous arrivons le mercredi, veille du Jeudi Saint, c’est la Semana Santa. Notre guesthouse organise un atelier de fabrication des couleurs pour les « alfombras ». Ce sont de magnifiques tapis éphèmères en sciure aux dessins colorés que les habitants font devant leur maison. Chaque sciure est colorée manuellement, dabord tamiser, ensuite ajouter les pigments et frotter entre les mains, ajouter un peu d’eau pour augmenter l’effet des pigments.

Ensuite, on parcourt la ville pour voir les processions. C’est la passion du Christ, des pénitents en toge violette portent un énorme palanquin en bois, surmonté de la statue du Christ, à travers la ville et ceci pendant 3 heures. Il y a même parfois des soldats romains avec leur lance, une vraie reconstitution historique. Juste derrière, suit le palanquin de la Vierge Marie, portée cette fois par les femmes. Celles-ci sont habillées en noir et blanc avec une mantille sur la tête.

On admire ainsi plusieurs cortèges qui parcourent la ville en tous sens. Il y a parfois de légères variations, avec des porteurs de bannières tout en rouge et encagoulés façon Kuklux Clan. En fin de journée, Ponce Pilate parcout la ville sur un char romain, escorté de soldats. Il demande à travers les rue : « Où est Jésus ? où est Jésus ? » !

Le soir, l’hôtel fait son propre alfombras et tout le monde s’y met. C’est très festif, beaucoup de gens dans les rues travaillent ainsi en famille ou entre amis. Puis nous partons admirer les divers alfombras dans la ville. Certains sont en fleurs, en fruits (la tête du Christ sculptée dans une pastèque) et même tout en légumes.

Vendredi Saint, la mort du Christ, des alfombras sont à nouveau dessinés dans la rue.

On verra les deux cortèges, les pénitents cette fois sont tout en noir, les femmes aussi. Le Christ est allongé et devant le palanquin marchent des anges et un fidèle porte la couronne d’épines. Puis dernier cortège pour nous, celui de minuit, le palanquin du Christ dans un cercueil doré et les anges principaux de la Bible.

Lac Attitlan du 27 au 30 mars 2016 :

Le lac Attitlan est bordé de 3 volcans inactifs et se trouve à 1580m d’altitude. Le lac remplit en fait la caldeira d’un ancien super volcan.

Nous arrivons à Pananachel, c’est aussi la fête dans ce village de bord de lac. La grand-rue est submergée de stands d’habits colorés, de nourriture et de gens qui se promènent.

Le lendemain nous voguons jusqu’au charmant village de San Juan La Laguna, il est le plus calme de tous, on adore ses gens souriants. C’est dimanche de Pâques et toujours la fête, des portails avec des fruits et légumes suspendus sont érigés dans la ville. Ils ne sont fabriqués que pour les 4 jours de Pâques, d’ailleurs, c’est le moment de les démonter et les spectateurs se partagent la récolte.

Un autre jour on fait une excursion sur « el nariz de Indio », la montagne en face qui a la silhouette d’un visage, de là haut on a une belle vue sur le lac.

Chichicastenango du 30 mars au 1er avril 2016 :

Départ en chicken bus depuis San Juan pour nous amener à cette ville perchée à 1950m d’altitude. Célèbre pour son marché folklorique qui se tient le jeudi et le dimanche, elle abrite une très grande majorité de Mayas.

Ceux-ci se distinguent par des vêtements aux couleurs vives, brodés à la main: jupes longues et blouses à manches courtes pour les femmes et pour les hommes pantalons brodés avec bien sûr le sombrero blanc.

On arrive le mercredi assez tôt et on grimpe jusqu’à l’oratoire qui domine la ville. Pas de grande vue, sinon celle du cimetière qui est si coloré par les nombreux tombeaux. L’oratoire est un mélange de christianisme et de croyances mayas avec des croix noircis par des feux et une stèle maya en pierre au centre. On assiste à une cérémonie maya : une femme fait brûler des cierges colorés dans le feu, allume de l’encens tout en récitant des prières.

Jour de marché : on se lève tôt pour voir la ville s’animer de ses nombreux étals. Il y a déjà beaucoup de vendeuses de fleurs devant l’église Santo Tomas. C’est une foule colorée qui s’agite et on admire l’artisanat qui est splendide, notamment les tissus brodés et les masques traditionnels.

Coban le 2 avril 2016 :

Journée de transfert avec des minibus publics ; 5h30 de route d’abord goudronnée, puis en terre. On est les seuls touristes et le côté sympathique contrebalance un peu l’inconfort. On voyagera aussi une chèvre sur le toit ainsi que des cartons de poussins.

Le paysage change sensiblement, il y a plus de végétation, la chaleur augmente fortement dès qu’on atteint Uspantan. Les montagnes sont vertes et pentues, on suit leurs flancs en serpentant entre de petits villages et on redescend vers le côté tropical du pays où aparaissent à nouveau bananiers et palmiers.

Semuc Champey du 3 au 6 avril 2016 :

Semuc Champey, petit village où se trouvent de belles piscines natuelles, nous logeons dans l’hôtel Utopia qui est dans un oasis de verdure, près du rio Semuc Champey. Notre bungalow est juste au-dessus de la rivière.

Invité surprise le premier soir : un grand scorpion se promène au plafond et se cache entre des planches... on dormira avec les moustiquaires. Le lendemain, ce sera une tarentule qui garde l’entrée des toilettes communes.

On fait le « tour du chocolat » un jour pluvieux. Très intéressant avec un atelier fabrication ludique et goûteux. Facile à faire chez soi.

Cliquez sur l'image ci-dessus pour voir le reportage des enfants

On va bien sûr aux célèbres piscines naturelles à Semuc. On escalade d’abord la montagne jusqu’au mirador d’où on a une très belle vue sur la rivière à l’eau turquoise et ses bassins qui se superposent les uns au-dessus des autres. On passe des heures à goûter à la sérénité de l’endroit, il n’y a que de la végétation aux alentours et des petits poissons dans l’eau. La majeure partie de l’eau passe par une grotte souterraine sous nos pieds, ce qui fait que l’eau de la surface est calme et translucide.

Flores du 7 au 10 avril 2016:

Trajet épuisant jusqu’à Flores, la chaleur est étouffante, on se dirige vers le nord du pays avec son climat équatorial humide. Peu à peu, on quitte les montagne pour un paysage plus plat avec de grandes plantations de palmiers, de caféiers et des élevages bovins.

Une partie de la ville de Flores est située sur une petite presqu’île du lac Peten Itza. Rien d’original à voir sinon d’apprécier les rives du lac. On revoit 2 Canadiens, Ertienne et Wireak, croisés à l'hotel Utopia et c’est sympa de boire quelques verres ensemble pour l’anniversaire de Ronald.

El Remate du 10 au 14 avril 2016 :

Petite ville au bord toujours au bord du lac Peten Itza. On trouve une adorable guesthouse « chez Alice » tenue par un couple Franco-Belge, Nathalie et Dimitri, des plus sympas. Petit bungalow dans un joli parc avec hamacs, terrain de pétanque, haute plateforme dans un arbre pour admirer la vue magnifique sur la forêt et ses oiseaux, bref le bonheur. On fait de belles rencontres, comme Patrick, ancien chef cuisinier réputé et nouveau joallier à l’accent jurassien. Stéphane, le cuisinier de passage, est aussi un personnage atypique avec son inventivité culinaire et son expérience des voyages. Sans oublier Nathalie et Dimitri qui, après 6 ans de va et vient entre l’Europe et le Guatemala, de travaux harassants, ont ouvert cet endroit qui leur correspond si bien..

Il fait très chaud, alors on profite du lac pour se rafraîchir. On nous me dit qu’il n’y a pas de crocodile dans le coin avant de nous avouer que 2 sont venus il y a 13 ans, ont mangé un canard et sont repartis...

Tikal 12 avril 2016:

Tikal était la capitale d'un État conquérant qui fut l'un des royaumes les plus puissants des anciens Mayas. L'architecture monumentale du site atteint son apogée entre 200 et 900 de notre ère. Il existe des milliers d'anciennes structures à Tikal et seule une fraction d'entre elles ont été fouillées, après des décennies de travaux archéologiques. Parmi les plus importants bâtiments encore debout on dénombre six très grandes pyramides à degrés dont chacune soutient la structure d’un temple à son sommet. Certaines de ces pyramides ont plus de 60 mètres de haut. Il faut savoir que toutes les pyramides sont pleines de ramblais et que certaines sont construites par-dessus d’autres. Des tombeaux ont été parfois trouvés enfouis en-dessous, accompagnés d’urnes funéraires, de céramiques et de jade. Les bâtiments étaient recouverts de stuc peints en rouge et leur crête faîtière était multicolore. Les routes, quant à elles, étaient faites à partir de chaux .

Le temple du Grand Jaguar est placé en face du temple des Masques et de nombreux temples pyramides bâtis de part et d’autre de la place. A notre arrivée, nous sommes seuls sur la place et on entend les singes hurleurs. Il reigne une impression de quiétude et de sérénité sur le lieu. Toute cette splendeur bâtie à mains nues et suivant la course du soleil, car les 2 pyramides sont de ce fait parfaitement alignées lors des solstices.

Autres temples :

Tikal recèle aussi une flore incroyable avec une belle diversité d’arbres: kapokier (arbre national du pays), ficus, cèdre, bambou, poivrier, copal (sa sève sert à faire l’encens), palmier, sapotier (arbre à chewing-gum), acajou, ébène...

La faune n’est pas en reste, puisqu’on verra la belle dinde ocelée, des toucans à collier aux becs colorés, des toucans kill Bill, des trogons, des singes hurleurs, des koatis, un pic à bec (type Woody Woodpecker) et la fourmi jaguar.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour la vidéo des singes hurleurs

Sur les conseils de notre guesthouse on repart le lendemain pour un 2ème site archéologique, Yaxha. Il est moins fréquenté donc plus difficile d’accès, alors on loue moto et scooter. Comme il faut absolument y voir le coucher et le lever du soleil et bein on campera dans le parc.

Le site du camping se trouve au bord de la laguna Yaxha et là pas question de s’y baigner, il y a de gros crocodiles. On installe la tente prêtée par notre guesthouse sous le toit d’une paillotte sur pilotis. Les gardiens du parc sont très sympas, le lieu est tranquille et on part vite pour le coucher du soleil au sommet de la plus haute pyramide. Le coucher du soleil est évidemment très beau et on retourne au campement à la lampe de poche à travers la forêt. Là, les gardiens nous montrent l’un des serpents les plus dangereux de la forêt, le barba amarilla ou fer-de-lance. Comme il est mortel et agressif, il a été occis sans pitié d’un coup de machette.

On se lève tôt à 4h45 pour aller voir le lever du soleil du haut du temple las manos rojas. A la lueur des lampes de poche, on fait bien attention aux serpents. Et là, du haut de la pyramide maya, avec en fond sonore les hurlements des singes, on voit une superbe... mer de brouillard.

Ensuite, on visite le site qui est moins grand que Tikal, mais merveilleusement bien entretenu. On est les seuls touristes, un singe-araignée vient nous dévisager, comme s’il était bien étonné de nous voir. On déambulera ainsi des heures entre les pyramides et dans les sentiers. On y verra également de petites cours où se pratiquait le jeu de balle, qui ressemblait un peu à la pelote basque, il y avait même déjà des gradins pour les spectateurs.

En rentrant, comme Enzo avait repéré le four à pizza dans le jardin de la guesthouse, Nathalie et Dimitri organisent une soirée pizza avec chaises et salon dans l’herbe. L’ambiance est chaleureuse et c’est une très belle soirée qui clôt notre voyage au Guatemala.


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