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Argentine


Buenos Aires du 25 au 27 mai 2016 :

On savait qu’il allait faire froid en Argentine, mais il nous faut quand même un temps d’adaptation à cette sensation. Le temps est maussade et gris. Les arbres sentent l’automne et perdent leurs feuilles de couleur orange-jaune.

On se balade dans le quartier de Monserrat et dans les rues environnantes. La vie semble rude pour les Argentins, malgré la météo, bon nombre d’entre eux vendent des babioles en tout genre sur le trottoir. En plein jour, il n’est pas rare non plus de voir des gens ouvrir les poubelles, se pencher sur les bennes à ordures et ramasser quelques maigres trouvailles. Il est vrai que les prix sont assez élevés pour la nourriture, presque aussi cher qu’en Suisse.

On se promène aussi sur les docks, les bâtiments de brique rouge sont assez jolis le long du canal et on peut admirer un pont créé par le célèbre architecte/ingénieur Santiago Calatrava.

A la belle saison, Buenos Aires doit être drôlement plus sympa avec les terrasses.

Puerto Madryn du 28 mai au 2 juin 2016 :

Il nous faudra 19 heures de bus de nuit pour atteindre cette destination. Le confort n’a rien à voir avec d’autres pays, c’est le luxe avec sièges-couchette. A notre réveil, on aperçoit un paysage plat recouvert d’une maigre végétation broussailleuse. Pas d’arbre, sinon les grands squelettes métalliques des pilônes électriques qui bordent la route. C’est quasi désertique et ça nous rappelle l’Australie, version froide.

Puerto Madryn est une grande ville de 100'000 habitants de la côte atlantique qui vit de ressources minières, notamment de l’aluminium et de la pêche.

C’est notre premier Air BNB, logement loué par des privés, que nous testons et Daniel, le propriétaire, est venu nous attendre au bus. L’appartement est moderne, confortable et très propre, cela fait du bien.

Le lendemain, on loue une voiture pour se diriger vers la plage de El Doradillo au nord, elle est réputée pour abriter les baleines, car elle forme une grande anse naturelle. En effet, dès notre arrivée, on peut apercevoir les baleines franches australes. C’est le début de la saison, mais déjà il y en a quelques unes qui nagent dans les eaux, dont même une assez près de la plage. On profite du spectacle, à les regarder souffler des jets de goutelettes, à sortir la tête et à replonger. On s’arrête à un point de vue et là, il y a une colonie de cormorans impériaux de Patagonie qui se réchauffent au soleil.

Le jour suivant, comme le temps est toujours venteux et frais, on part à Trelew situé à l’intérieur des terres. Cette ville ne comporte qu’un attrait, c’est son petit musée paléontologique qui contient de nombreux squelettes de dinosaures trouvés en Argentine. L’exposition est très bien faite, les enfants l’ont beaucoup aimée et Enzo a adoré regarder les archéologues au travail. En effet, par une vitre, on peut les voir dégager des os de leur protection en plâtre.

Dernière journée : on part pour la Péninsule de Valdes, parc national, située à 1 heure au nord. C’est un paysage de pampa sous nos yeux, terrain plat et broussailles. On s’arrête à Puerto Pyramides pour regarder une colonie de lions de mer. Les animaux sont la plupart couchés le long de la falaise à l’abri du vent glacial, dorment ou nagent tranquillement en compagnie des cormorans et de quelques manchots de Magellans qui ont dû oublier de migrer.

On a décidé de pousuivre dans la péninsule vers la côte est pour voir les éléphants de mer. On croise en route de nombreux troupeaux de guanacos, sorte de lamas sauvages, parfois au milieu des moutons. Une mouffette fera aussi son apparition et disparaîtra vite dans les buisssons. Sinon, la route caillouteuse est assez longue, et à environ 5 kilomètres du but elle se change en champ de boue. On manque de s’embourber et de sortir de la route plusieurs fois, du coup on jette l’éponge, car l’idée de se planter au milieu de nul part ne nous tente pas du tout. Si près du but, mais tant pis, c’était pas pour ce jour-là.

Demain, on prendra l’avion à Trelew direction les chutes d’Iguazu.

Iguazu le 4 juin 2016 :

On n’est plus en Argentine, mais au Brésil, cependant, on passe à nouveau la frontière pour une journée afin de visiter les chutes d’Iguazu côté argentin.

Iguazu n’est pas à proprement parler une chute, mais un ensemble de 275 cascades formant un front de 3 km environ. La plus haute d'entre elles atteint les 90 mètres de hauteur. On l'appelle la Garganta del Diablo (gorge du Diable). L'ensemble des cascades déverse jusqu'à six millions de litres d'eau par seconde !

Le site est très grand, il faut d’abord prendre un petit train qui mène sur le haut des chutes. De là, on va voir la fameuse Garganta, endroit incroyable où les chutes sont terribles. On commence par un sentier dans la forêt et on atteint des passerelles métalliques qui jalonnent tout le parcours et permettent d’enjamber ainsi le Rio Iguazu.

On continue la visite avec 2 sentiers distincts qui nous amènent à différentes hauteurs des chutes, on longe les parois et la vue est toujours spectaculaire. Les cascades se déversent sur plusieurs étages dans un grand fracas ou jaillissent entre les rochers avec tellement de force qu’elles créent de fines goutelettes d’eau en suspension dans l’air. Cela forme une sorte de brume par endroit qui nous retombe dessus suivant le vent.

On y voit aussi de beaux oiseaux jaunes et bleus, les geais acahés, pas farouches du tout, qui viennent manger du pain dans la main des enfants. Et soudain, d’une passerelle au-dessus d’un bras de rivière plus calme, on voit surgir une loutre géante d’Amazonie. Incroyable d’en voir une ici, elle est rapide, plonge et resurgit vite pour se cacher le long de la berge.

Il y a aussi une foule de coatis qui attendent le visiteur distrait aux aires de pique-nique pour lui voler sa nourriture. Très mignons, on dirait des petites peluches, mais attention ils ont de bonnes dents. Les singes capucins aussi ne sont pas en reste et attaquent carrément les gens à la sortie des restaurants pour leur voler les paquets de chips.

Le lendemain, on visitera les chutes d'eau du côté Brésilien.


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