Brésil
- lesjoye
- 6 juil. 2016
- 8 min de lecture

Foz d’Iguazu du 3 au 6 juin 2016 :
Dimanche, cette fois visite d’Iguazu côté Brésil. Mais d’abord, on s’arrête au parc aux oiseaux, situé à côté des chutes.
Les volières sont immenses et certaines permettent aux visiteurs d’y entrer et d’admirer les oiseaux de près. Notamment les toucans qui viennent se poser à coté de nous et picorent sacs et chaussures. Il y a aussi de nombreuses espèces de perroquet dont les célèbres aras bleus du Brésil. Leur volière, qui doit compter une centaine de perroquets, permet de les voir voler au-dessus de nous. Il y a également des flamands roses, des hibous, des ibis d’un somptueux rouge vif, des grues et même des aigles.



Ensuite, les chutes d’Iguazu côté brésilien. Il faut prendre un bus dans le parc, qui nous amène à la passerelle. Celle-ci longe le flanc de la colline et nous offre une vue dégagée sur l’ensemble des chutes. C’est à ce moment qu’on réalise la largeur des chutes !!! On les voit de moins près, mais le spectacle n’en est pas moins impressionnant. Une passerelle permet de se tenir au-dessous d’une chute et il va sans dire qu’on est trempé en moins d’une minute.


Sao Luis, Barreirinhas du 7 au 9 juin 2016 :
On prend un avion jusqu'à Sao Luis, ville étape tout au nord du Brésil, on profite à nouveau de la chaleur, il fait plus de 30 degrés. On dort dans un hotel près de la plage, juste le temps d’organiser les trajets suivants vers le parc de Lençois.
On va d’abord à Barreirinhas, une ville qui se situe à 4 heures de bus. Le trajet nous permet de voir de plus près la campagne du nord et il faut avouer que c’est assez pauvre. Certaines habitations sont en torchis avec toit en feuilles de palmier. Bien que la nature semble généreuse et assez abondante pour permettre d’être cultivée, on voit peu de gens dans les champs.
A peine arrivé à Barreirinhas, on organise directement une sortie dans le désert des Lençois.
On embarque dans un pick-up en compagnie de quelques autres touristes brésiliens en route vers le désert. C’est un peu Europapark dans le sable, la voiture fonce sur la piste de sable et suit les ornières à grande vitesse. Il faut s’agripper pour pas se faire éjecter et se baisser aux passages des arbustes.
Arrivés au pieds des dunes, il faut bien y grimper et c’est le plus dur. Au-dessus, c’est magique. Du sable blanc et fin à perte de vue avec des lagons turquoises dans le creux des dunes. Derrière nous, une vaste plaine verte de broussailles et d’arbres. Le contraste est saisissant.


Le sable est doux sous nos pieds et on marche vers la laguna Bonita. Assez profonde, elle permet de s’y baigner avec de l’eau douce jusqu’à la taille. C’est l’eau de la saison des pluies (de février à mai) qui remplit le creux des dunes, elle s’évapore doucement, mais là, en juin, il y en a encore beaucoup. Elle est assez claire et n’est pas aussi chaude qu’on pense, c’est un vrai bain de fraîcheur.


Très vite, on se lance à la découverte des dunes voisines et lorsque le jour tombe, Filiou notre guide, inquiet de nous perdre (faut dire qu’on comprend rien à ses indications) préfère nous accompagner dans nos explorations et nous ramener au point de départ pour admirer le coucher du soleil. Le paysage est à couper le souffle et à coup sûr, ça vaut toutes les difficultés d’organisation pour voir cela.





Atins du 10 au 14 juin 2016 :
Départ en bateau avec arrêts le long du rio Preguiça pour visiter villages et dunes. Le paysage s’égrène au fil de l’eau, on voit les pêcheurs, les femmes qui lavent leur linge dans le rio, des forêts presque tropicales. Puis, le paysage se modifie, une mangrove dont les racines émergées plongent dans l’eau et finalement la dune de Vassouras.



On atteint enfin Atins et l’on se dirige vers la Casa Do Boi qu’on a louée. C’est notre deuxième airbnb et c’est une maison magnifique au jardin extraordinaire. Son toit est en feuilles de palmier, deux hamacs nous attendent au-dessus de l’escalier qui s’ouvre sur le jardin et le chat noir Tisolo fait le bonheur des enfants.
La plage d’Atins est encore vierge de toute construction, on y voit les pêcheurs qui reviennent et quelques promeneurs. Autrement, ce sont des champs aux maigres herbes et palmiers qui bordent la plage et où paissent en semi-liberté vaches, chevaux et ânes. Les jours passent vite, bien qu’on fasse peu de chose, Ronald prend un cours de kitesurf et nous on paresse à la villa.





On va également faire une sortie dans les dunes à cheval. On traversera des cours d’eau, certains prés sont encore noyés sous plus d’un mètre d’eau par endroit. Arrivé aux dunes la cadence s’accentue et les enfants s’en donnent à coeur joie, de vrais cow-boys. Les chevaux galopent à toute allure sur le sable, On rigole bien et c’est vrai que le moment est magnifique.



Il y a aussi un moment unique qu’on a vécu dans ce village minuscule et loin de tout, c’est le passage de la flamme olympique. C’est un kitesurfeur du village qui a eu l’honneur de la brandir et c’était un moment de fête pour le village. Les habitants se sont regroupés sur la plage avec les enfants qui brandissaient une belle banderolle avec le drapeau brésilien. La torche olympique est arrivée par bateau, escortée de la marine nationale et allumée une fois à terre.


Jericoacoara du 14 au 19 juin 2016 :
On part d’Atins d’où on embarque sur un bateau pour Caburé, à dix minutes de là. On a la chance de voir des ibis rouges le long de la mangrove, ainsi que deux flamands roses qui nous survolent gracieusement durant le trajet. Puis a Caburé, on embarque sur un pick-up pour 5 heures de route, d’abord sur une piste de sable le long de la plage et ensuite sur les routes fréquemment trouées d’immenses ornières. On traverse de beau paysage, notamment le parc national des Sete Cidades où il y a des formations rocheuses immenses au milieu de ce paysage assez plat. Il y a même une petite ville construite parmi ces roches, avec des habitations adossées à la pierre.


On retrouve un sol sableux et des dunes vers Jericoacoara. Ce petit village de pêcheurs a été transformé par le tourisme. Bien qu’il reste encore des pêcheurs traditionnels, dont les barques reposent sur la plage principale, le village en lui-même est rempli d’échoppes de souvenirs, restaurants et magasins d’habits. Heureusement, il conserve quand même une douceur de vivre avec des bâtiments de taille modeste et avec beaucoup d’arbres.
Le grand rituel à Jéricoacoara c’est le coucher de soleil, tous les jours à 17 heures, les gens gravissent la grande dune de la plage et attendent le coucher du soleil et tout le monde applaudit pour le final. Ensuite, il y a un spectacle de capoeira sur la plage.



On fait aussi une sortie en buggy pour aller voir des roches en bord de mer dont «la pedra furada», la pierre percée, immense roche millénaire qui résiste encore aux assauts de la mer. Ensuite, on s’arrête juste le temps de voir un arbre dont le tronc s’est incliné à 90 degrés sous les rafales répétées du vent. On avait vu la même chose en Australie et c’est amusant de voir ces arbres qui poussent littéralement à l’horizontal. C’est après les arrêts fraîcheur aux lagoa Azul et Paraiso, petits lacs au milieu des sables. L’eau est belle et turquoise idéale pour une baignade.
On fait pas une foule d’activité à Jericoacoa, mais le temps passe vite dans cette douceur de vivre.




Pour le transfert à l’aéroport de Fortalezza, on réserve une voiture 4x4, il faut 4h30 de trajet et notre avion décole à 5 heures, donc pas de possibilié d’utiliser les transports publics. De plus, nous ne voulions pas dormir à Fortalezza car la ville à une mauvaise réputation en ce qui concerne la sécurité.
Brasilia du 19 au 21 juin 2016 :
Ville futuriste avec d’immenses espaces entre les buildings, mais vide d’humanité. La séparation entre le coeur de la ville, aux bâtiments administratifs dévolus au travail et les zones résidentielles a créé des espaces où il y a peu d’interactions humaines.
Un habitant rencontré dans le nord du Brésil nous disait que c’était le royaume de la voiture. D’ailleurs, tout est prévu pour, des parkings partout, des pistes à 5 voies d’un côté et 5 voies de l’autre, sans compter d’autres voies parallèles. Les piétons sont complètement oubliés.



Nous avons visité le Sanctuaire Dom Bosco qui est une église avec 40 arcs en ogive de 16 mètres de haut, entre lesquels des vitraux composent un immense dégradé de plus de douze tons bleus. Il y a aussi l'énorme lustre composé de 7’400 pièces en verre de Murano qui illumine cet espace bleuté, d’un jaune éclatant.





Puis nous nous sommes dirigé vers la Cathédrale Notre-Dame de l’Apparition, créé par l’architecte Oscar Niemeyer. Son entrée souterraine est encadrée de quatre statues géantes représentant les Évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean. Du seuil de la cathédrale, une vaste verrière colorée de blanc, vert et bleu s’élance au-dessus de la nef et illumine un espace rond de 70 mètres de diamètre. Des sculptures d’anges suspendues au centre semblent protéger l’endroit.




En quittant la capitale, nous survolons d’immenses champs cultivés, ils forment des dessins incroyables vus du ciel parce qu’ils sont ronds. Des cercles de couleurs différentes juxtaposés les uns aux autres, verts, jaunes, oranges.


Rio de Janeiro du 22 au 27 juin 2016 :
Ville gigantesque entre buildings et favellas, plages et montagnes, richesse et délinquance.
La plus belle des capitales et de toutes les villes visitées dont le coeur bat au rythme de la samba. Ses habitants sont des plus sympathiques bien qu’il faille faire constamment attention à nos sacs et valeurs.
C’est l’hiver en juin les températures oscillent entre 19-22 degrés. Notre première sortie sera consacrée à la visite du musée de Demain, nouvellement réalisé par Santiago Calatrava. Il a pour but de sensibiliser le visiteur sur la création de l’univers et l’avenir de l’humanité.


Le lendemain, le Pain de Sucre, bloc de granite de près de 400 mètre qui surplombe l’entrée de la baie de Guanabara. Rio est parsemé de ces rochers immenses qui forment des ilôts de végétation au milieu des buildings. On décide de monter à pied jusqu’à la station intermédaire du téléphérique. Ca nous permet de voir de ravissants petits singes peu craintifs. On poursuit avec le télécabine qui nous donne une vue magnifique du sommet. La ville tient sa particularité non seulement par ses rochers verdoyants, mais aussi par son découpage géographique qui offre de nombreuses baies et plages aux habitants.




Le jour suivant se fera en compagnie de Johanna et de ses enfants, que l’on avait rencontrés à Iguazu, nous faisons une sortie ensemble dans une favella. Nous prenons d’abord un mini-bus de la favella afin de monter jusqu’à son sommet, la route est très étroite et serpente entre les habitations. De là, le chauffeur nous indique un chemin à suivre pour atteindre le départ d’un sentier qui nous mennera à un pic. La vue du sommet est géniale, on domine la plage d’Ipanema et l’on se rend compte de l’immensité des favelas environnantes.




Lundi, dernier jour de notre voyage autour du monde! Pour marquer le coup et aussi parce que c’est une magnifique journée ensoleillée, on va visiter la statue mythique emblème de la ville, le Christ Rédempteur sur le Corcovado. On y va en train crémaillaire assez tôt, ce qui nous permet de faire des photos sans la foule. La statue est en mosaïque, de son pied on ne voit qu’elle dans le ciel bleu pur. Les traits sont délicats et bien ciselés et une petite chapelle se cache dans son socle. Du haut du Corcovado, la vue est époustouflante, toute la ville s’étend devant nous jusqu’aux chaînes de montagnes au lointain. On voit les îles, les bateaux et l’activité portuaire, le stade du Maracana, le centre-ville, le sambodrome, des lacs, des favellas accrochées aux flancs des montagnes…




C’est une des plus belles vues dont on a droit pour clôre notre voyage. On est content de finir en beauté à Rio et heureux que nos aventures autour du monde se soient si bien déroulées. On a vu des choses incroyables et croisé des gens extraordinaires, c’est riches d’expériences et de découvertes qu’on retrouve notre maison.

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